Maurice Level, cousin de Marcel Schwob (1867 – 1905), naît en 1875 dans le milieu cultivé de la bourgeoisie et, comme son père l’exerce, il entamera d’abord l’étude de la médecine.
Il est possible que ces trois prémisses, l’aisance économique, son lien familial avec un poète symboliste et la profession à laquelle il était destiné, l’aient engagé à s’introduire au sein du Tout-Paris dès le début du XXe siècle pour le distraire d’une manière résolument novatrice.
Pendant vingt-cinq ans, il occupera la scène autant sur les planches, au Grand Guignol et autres théâtres parisiens, que dans les revues et journaux qu’il affirme, en 1922, avoir empli les pages avec plus de 1500 nouvelles ; la plupart exploitant la veine sanglante des faits divers crapuleux, en faveur auprès du public, et néanmoins construite sur des mécanismes logiques et modernes.
Sa renommée est telle qu’elle traverse l’Atlantique et séduit les lecteurs des États-Unis, en particulier Lovecraft, lequel baptise ses textes horrifiques de contes cruels, le nom restera.
On se rappelle moins qu’il débute au cinéma, en 1919, quand il rédige avec Louis Feuillade le scénario et sa novélisation de l’immense saga filmée, Barrabas. Avant sa mort, en 1926, trois autres films muets seront tournés d’après ses romans, mais ce n’est qu’en 1932 que L’Épouvante, publié en 1908, est adapté pour les salles… étasuniennes sous le titre de Roadhouse Murder.
En France, le nouvelliste disparu trop tôt est vite oublié, ses quelques romans sont rarement réédités. Il conservera cependant une modeste notoriété parmi les amateurs de littérature marginale, telle la collection justement nommée Marginalia chez Glénat (réédition de La Malle sanglante en 1977).
1.2 Mo
Gégé !
(Je sais, ça ne fait pas très sérieux… ^^)